25 mars 2010

A l’aurore de l’hiver…

Plus de doute maintenant, l’été nous a quittés et l’hiver pointe le bout de son nez. Les jours n’en finissent plus de raccourcir. L’équinoxe étant passée, les nuits sont désormais plus longues que les journées. Tout cela se voit à de petits détails : le soleil se couche maintenant avant le repas, j’hésite à sortir en veste légère et ai ressorti ma VTN (veste chaude fournie par l’IPEV), les Adélie sont de moins en moins nombreux, l’île devient étrangement calme... C’est à la fois presque un peu triste, et plein de promesses : une page se tourne, à nous d’en écrire une nouvelle. Celle-ci commence par l’arrivée des empereurs tant attendus. La première colonne a été observée le samedi 20 mars, et ils sont de plus en plus nombreux à se promener sur la zone de banquise bordant l’est de l’île, attendant leurs camarades. La banquise s’épaissit, ce qui devrait nous permettre d’étendre notre terrain de jeu d’ici quelques jours. Période de transition donc, où chacun semble un peu chercher son rythme.

Une des premières colonnes de manchots empereurs

Les aurores continuent à nous émerveiller, presque chaque soir où les nuages sont absents. Elles sont de plus en plus étendues et lumineuses, restant parfois quelques minutes seulement, s’éternisant d’autres soirs de longues heures durant. Le plus souvent elles ressemblent à un nuage blanc, mais elles sont en réalité vertes sous nos latitudes, tirant parfois sur le rouge. Etrangement, elles ressortent mieux sur les photos qu’en réalité, ceci étant dû aux longues pauses nécessaires pour les capturer (30 secondes et plus). C’est bien la première fois que j’observe un évènement plus joli en photo qu’en réalité ! C’est intéressant, cela interroge sur la représentation de la réalité… Voici quelques photos d’aurores, pour l’instant j’en suis encore à l’étape des réglages…

Aurore australe, au premier plan nous voyons la piste du Lion

Aurore tirant d’avantage sur le rouge (toujours la piste du Lion au premier plan)

Les aurores polaires, appelées aurore boréales dans l’hémisphère nord et aurores australes dans l’hémisphère sud, sont provoquées par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère. Elles se produisent essentiellement à proximité des pôles, entre 65 et 75° de latitude, dans une zone annulaire appelée « zone aurale ». Lors d’un orage solaire, des particules chargées sont éjectées par le soleil et entrent en collision avec le bouclier magnétique de la terre. Certaines particules électrisées à haute énergie vont exciter ou ioniser des atomes de la haute atmosphère, qui vont libérer un photon.

Le vert est prédominant, la couleur variant notamment en fonction de la nature des atomes ionisés (oxygène, hydrogène, azote…), qui dépendra elle-même de l’altitude. Il est très rare d’observer des aurores à des latitudes magnétiques inférieures à 50°, et cela ne se produit que pendant la période d’activité solaire maximale du cycle de 11 ans, lors des éruptions solaires les plus importantes.

Aurore australe, à gauche nous apercevons les lumières du dortoir hivernants (bâtiment 42)

Il ne me reste plus que 2 espèces d’oiseaux à vous présenter. Cela tombe bien, car tous auront bientôt quitté l’archipel… Voici donc le fulmar antarctique. De taille moyenne, le fulmar a une envergure d’environ 120 cm, et pèse entre 700g et 1kg. Les femelles sont un peu plus petites que les mâles. Le fulmar vit 25 à 30 ans, la colonie présente sur l’île des pétrels comptant une quarantaine de couples nicheurs. Ces oiseaux se nourrissent essentiellement de crustacés et de petits poissons.


Ils se reproduisent en zone subantarctique (Iles Sandwich sud, Shetland sud…) ainsi que sur la côte et la péninsule antarctique. En dehors de la saison de reproduction, on les retrouve du sud du 30e parallèle jusqu’en Equateur ou au Brésil, et plus rarement en Australie et Nouvelle-Zélande. Ils sont monogames et les couples restent stables. Solitaires ou en petits groupes en dehors des périodes de reproduction, ils nichent en colonies, dans des falaises. Ils se reproduisent durant la première quinzaine de décembre, pondant un unique œuf, qui sera incubé 43 à 50 jours. Les deux parents construisent le nid, incubent et nourrissent le petit. Les populations sont stables (environ 2 millions de couples).



Une petite session photo pour finir, qui change de ce que je vous montre d’ordinaire… En effet, je vous ai habitués aux images de bergs, manchots, couchers de soleil et autres beautés de dame nature. Mais nous vivons finalement sur une base, entourés de traces laissées par l’homme. Certaines dont nous ne sommes pas fières, telle la piste du Lion, mais que nous devons néanmoins assumer. Ici aussi nous utilisons des véhicules (certes moins souvent qu’en France…), et brûlons du carburant pour nous chauffer… Le coût carbone de notre vie à ces latitudes n’est donc pas négligeable, même si nous ne vivons pas au cœur de la société de consommation. Notre impact est bien réel, nous polluons malgré les précautions prises, et je pense qu’il est important de garder cela à l’esprit. Voici donc des photos de certains véhicules qui stationnent sur les bords de l’île, qui font tache dans le paysage, mais qui une fois entourés de neige peuvent prendre un certain esthétisme. Comme quoi, il est possible de trouver de la poésie en toutes choses.









L’émission spéciale dédicaces a été un succès. Avec près de 80 dédicaces reçues, cela a dépassé toutes mes espérances, et l’émission qui devait initialement durer 2h a duré plus de 4h… Les hivernants ont été très touchés, alors merci à tous !

14 mars 2010

Nous y voilà !


J+14. L’hivernage a bel et bien commencé. Je m’attendais à davantage de changement, à une sorte de rupture brutale. Mais ici, la plupart des choses ne se passent pas comme on l’aurait imaginé ! Rassurez-vous, on a plus souvent de bonnes que de mauvaises surprises ! Finalement, tout s’est mis en place progressivement, en douceur, et une bonne dynamique de groupe nous permet de ne pas trop ressentir la soudaine diminution d’effectif.

Certes au séjour une grande table familiale a remplacé la dizaine de petites tables utilisées auparavant. A la salle de bain, on ne patiente plus pour prendre sa douche. On n’entend plus le vrombissement de l’hélicoptère. Le séjour est plus calme le soir. On a parfois l’impression qu’il manque du monde, alors que nous sommes pratiquement tous là. Nous ne demandons plus quotidiennement des nouvelles de l’Astrolabe ! Et puis voilà, pour le reste, la vie continue telle qu’elle était, ou presque. Au mois de mars, les anniversaires s’enchaînent : Didier, Benoît, Adrien, Michel, Gurvan. A chaque fois, un vrai apéritif, un bon repas où celui dont c’est l’anniversaire choisit le menu, un excellent dessert et un tas de petits cadeaux préparés individuellement ou en groupe. C’est que beaucoup ont de l’imagination et un sacré talent ! Pour l’anniversaire de Didier par exemple, le sachant adepte des bretelles, nous étions tous venus manger vêtus de bretelles. Les animations ne manquent donc pas, chacun y va de son initiative personnelle : l’émission quotidienne de Skuarock, les dîners à thème, les cours de jonglage, les balades en groupe, les parties de luge, les appels radio quand un animal particulièrement intéressant est observé. Tout le monde apporte sa pierre à l’édifice, et la mayonnaise prend. Nous commençons à bien nous connaître, à repérer quand quelqu’un n’a pas trop la forme, à former un groupe soudé. Et ça, c’est vraiment chouette.


J’étais ce dimanche de petite Marie. Je vous avais promis de revenir là-dessus, voici donc quelques explications. A tour de rôle, nous réalisons tous des journées de « service base ». Il s’agit durant une journée de mettre la table, faire la vaisselle, ranger, faire le ménage du séjour, celui du 42. Chaque journée, une tâche spécifique doit être effectuée : laver les frigos, les étagères de la cuisine… Un jour sur 2, de 10h à 12h, nous devons utiliser l’incinérateur pour brûler les déchets qui peuvent l’être. Les périodes d’utilisation de l’incinérateur sont strictes pour ne pas perturber les mesures réalisées par nos camarades glaciologues. Pendant la campagne d’été, nous sommes 3 à être de petite Marie chaque jour, et nous mangeons avant le reste de la base, en même temps que le cuisinier et le pâtissier. Pendant l’hivernage, nous ne sommes que 2, et nous mangeons avec tout le monde. Comme nous ne sommes que 24 à tourner pour la petite Marie, les tours reviennent vite en hiver, et nous y sommes 2 à 3 fois par mois. Cette journée pourrait paraître reposante, mais je peux vous garantir qu’on ne chôme pas ! Pendant l’été, nous avons également notre travail routinier à effectuer en parallèle, et il faut alors jongler entre les deux attributions. J’aime bien être de petite Marie, cela permet de se sentir au cœur de la vie de la base, de discuter avec tous les gens qui passent au séjour. Et puis il y a toujours du monde pour donner un coup de main à la vaisselle et rendre le travail moins long et plus amusant !


L’eau commence à geler autour de l’île, ce qui donne des formations de glace en pancakes, première étape de la constitution de la banquise. Les plaques de glace sont pour l’instant souvent éphémères, disparaissant à l’occasion d’un coup de vent. Mais on sent bien qu’elles sont de plus en plus étendues, de plus en plus épaisses. Il neige également plus fréquemment, d’énormes congères se formant parfois en une seule nuit. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé la neige, qui s’était faite rare cet été. L’entendre crisser sous mes pas, dévaler les pentes en courant ou en luge, la regarder tomber. Je ne pense pas m’en lasser. J’ai vu mes premières aurores australes. Elles ne sont pas encore très lumineuses, c’est loin de ce que j’imaginais, mais observer ces premières draperies blanches ou vertes de la saison reste excessivement émouvant.

La mer commençant à geler

Un soir où le vent soulevait la neige, et où la lumière particulièrement douce donnait au paysage des couleurs pastel

Les derniers Adélie sont en train de muer sur l’île. Les premiers poussins pétrels des neiges ont pris leur envol. Le léopard des mers réside toujours autour de l’île, croquant un manchot de temps en temps et se laissant régulièrement observer. Le premier empereur, arrivé en avance sur ses camarades, a été observé il y a quelques jours. C’est avec beaucoup d’émotion que je l’ai entendu chanter, me projetant brutalement 4 mois en arrière.

Un phoque joueur comme un jeune chien

Le premier empereur de la saison, bien grassouillet !

Notre ami le léopard des mers se reposant à la surface, tel un crocodile, brrr !

A Strasbourg, les entretiens pour les futurs VCAT sont en cours. Tout cela semble à la fois si lointain et si proche! Je me revois il y a un an, ne connaissant de l’Antarctique que ce que les livres avaient bien voulu m’apprendre, rêvant de ces terres gelées, ne pensant qu’à ça, jour et nuit. Cela frisait l’obsession, je m’en rends maintenant compte. Il y aura désormais un avant et un après. Mais pour l’instant, jouissons du présent.


Avant que les oiseaux ne quittent l’île pour cette saison de reproduction, je vais vous parler du damier du Cap. Il appartient à la même famille que le pétrel des neiges et le pétrel géant, et partage donc avec eux une bosse sur le bec. De la taille d’un pigeon, il doit son nom à son plumage noir et blanc qui forme de jolis motifs. Il se reproduit en été sur tout le pourtour antarctique, et sur de nombreuses îles antarctiques et subantarctiques (Crozet, Kerguelen, Macquarie, Shetland du sud, Sandwich du sud). Durant l’hiver, on le retrouve en mer à proximité de l’Afrique du nord ou de l’ouest, du Brésil, dans le Pacifique ouest (Vanuatu) ou est (Iles Galapagos, Equateur). Les damiers du cap se nourrissent de céphalopodes, crustacés ou poissons qu’ils pêchent à la surface. Ils forment de grands groupes, se mêlant parfois à d’autres oiseaux marins, suivant de temps à autre les cétacés. En revanche, ils sont solitaires quand ils sont à terre. Ils se reproduisent en novembre-décembre, et construisent leur nid sur des cailloux. Ils pondent un unique œuf, qu’ils couvent durant 41-50 jours. Les poussins deviennent autonomes en 45-57 jours. Les deux parents s’occupent de construire le nid, couver les œufs et nourrir les poussins. Leurs populations ne sont pas menacées. Je les trouve élégants avec leur plumage en damier, mais moins attachants que les skuas ou les pétrels des neiges. Discrets, ils savent se faire oublier.


Couple de damier du Cap

Poussin damier du Cap

Pour finir, je souhaite lancer un nouvel appel à dédicaces. Je vais, la semaine du 20 mars, animer une émission radio à dédicaces sur Skuarock. Je vous rappelle le principe : si vous souhaitez dédicacer une chanson à un hivernant (ou à plusieurs), vous m’indiquez via mon adresse e-mail ou les commentaires sur ce blog le nom du titre et de l’interprète, avec éventuellement un message à faire passer. Il y a de grandes chances que le titre indiqué soit présent sur notre réseau, à défaut je passerai quelque chose qui s’en rapproche. N’hésitez pas, cela fait toujours immensément plaisir, quand on est si loin, d’entendre un air connu envoyé par un proche.

3 mars 2010

C’est parti pour 8 mois à 26 !

Nous y voilà. Des mois que nous en rêvions, plusieurs semaines que cela couvait, après quelques derniers jours d’effervescence, l’Astrolabe s’en est allé, laissant l’île des Pétrels à la TA60 pour les 8 mois à venir. Au moment de voir disparaître le bateau à l’horizon, entre deux jets d’eau de petits rorquals, je me sens comme une naufragée volontaire. Etrange sensation. Désormais, quoiqu’il advienne, nous sommes bel et bien seuls, mais à 26.

Petit retour sur une semaine intense. Jeudi matin 25 février, l’Astrolabe arrive en fin de matinée. Je suis ce jour là de service base, de « petite Marie » comme on dit (je reviendrai là-dessus plus tard). Dès l’arrivée du bateau, la plupart des campagnards d’été déménagent à bord pour que cela soit plus pratique, nous croisons tous les doigts pour qu’ils remontent sur l’île une dernière soirée. Aux repas, nous ne sommes déjà plus très nombreux, et règne un étrange silence. Le personnel technique s’active autour du bateau durant quelques jours, déchargeant et chargeant ce qui doit l’être. Comme d’habitude, une course contre la montre est engagée, avec comme adversaire les éventuelles perturbations météo, et le planning à respecter. De notre côté, nous autres scientifiques essayons d’aider comme nous le pouvons : remplacement des techniques pour la petite Marie, nuit centrale. Je réalise ainsi ma première nuit centrale. Il s’agit de surveiller entre 20h et 6h du matin le bon fonctionnement des différentes installations produisant eau et électricité sur la base. Rien de bien compliqué, cela consiste à rester éveillée, faire des relevés toutes les 2 heures, et en cas d’alarme (ce qui fut le cas pour cette première nuit), de réveiller le responsable concerné pour qu’il agisse au plus vite. Bref, cela m’a permis de rattraper mon retard de mails, et de discuter avec les différentes personnes passant me tenir compagnie.

Avec le bateau, nous avons également reçu le dernier arrivage de courrier avant octobre… Et là, j’ai été une fois de plus gâtée ! Des chocolats, des bonbons, des livres et revues d’actualité, des photos, des vêtements, des dessins d’enfants, du foie gras, des annonces de bonnes nouvelles, des faire-part, des séries télé récentes, des petites cartes des 4 coins de la France… Merci à tous ! Me voilà parée pour affronter l’hiver ! Cela m’a permis de me rendre compte, s’il en était besoin, que la distance n’altère pas les relations qui comptent. Merci également pour les messages des lecteurs de ce blog, il est vraiment plaisant de se savoir lue et encouragée.

Ce samedi soir, la musique a résonné longtemps dans le séjour pour fêter ce dernier départ. La plupart des partants étant arrivés sur R0 avec moi, nous avons déjà beaucoup partagé, et ce n’est pas sans une certaine émotion que je m’apprête à leur dire au revoir. Un billard, une danse, un toast, on garde ses bonnes vieilles habitudes en essayant d’oublier quelques instants que la prochaine fois qu’on remettra ça, cela sera dans 8 mois, et encore, pour ceux qui reviennent. La nuit fut donc courte pour tout le monde. Le lendemain à 7h, je suis au rendez-vous pour dire au revoir à tous les partants, qui embarquent sur l’Astrolabe via la petite barque. Ensuite, c’est l’attente. Les hivernants qui ont réussi à se lever finissent les pancartes préparées pour le départ, et guettent l’avancée des évènements. Vers 10h00, un message radio nous informe que le départ est proche. C’est alors la course : nous courons réveiller les derniers dormeurs au 42, nous nous retrouvons tous au salon, saisissons les pancartes, nous habillons chaudement et descendons sur les rochers à proximité du bateau. Nous attendons encore longuement, puis quand le bateau s’éloigne du quai, chacun se munit de son panneau, et nous essayons tant bien que mal de reconstituer le message que nous souhaitons faire passer : « Merci et à bientôt !!! ». Forcément, nous avons perdu la feuille, nous peinons à mettre les lettres dans l’ordre, bref, c’est imparfait, mais l’essentiel est dit, et c’est parfait. Le bateau s’éloigne alors lentement… Nous sommes plusieurs à remonter à toute vitesse à l’autre bout de l’île pour voir l’Astrolabe passer à proximité de la pointe de l’île. Ensuite, il faut attendre que les derniers campagnards rangent les véhicules présents sur la piste du Lion (en effet nous n’avons plus de bateau pour effectuer la traversée et il faudra attendre l’arrivée de la banquise pour pouvoir traverser le chenal et rejoindre les hangars situés sur la piste), puis qu'ils soient récupérés par une barque et montent à bord. Longtemps mains et drapeaux sont agités, alors que je tâche de graver dans ma mémoire cet instant symbolique. Le soir au salon, le repas est moins calme que je ne l’aurai imaginé. La fatigue aidant, chacun y va de sa bruyante boutade, comme pour combler le vide des absents.

Longue attente avant que le bateau ne parte enfin.


Astrolabe disparaissant à l’horizon… Il ne reviendra vraisemblablement que dans 8 mois.

En réponse à une question qui m’a été posée : pour sortir de l’eau et grimper sur la glace, la plupart du temps les Adélie arrivent en nageant très vite et jaillissent hors de l’eau, telles des torpilles. Cela donne parfois des situations cocasses, quand ils évaluent mal la hauteur du glaçon, ou quand le sol est trop glissant à l’arrivée.



Quelques nouvelles en parallèle :
- Nos deux occasionnels de l’année sont revenus pour une réunion inter-espèce. Nous avons eu l’occasion de les observer tous les 2, gorfou de Schlegel et manchot à jugulaire, en grande conversation avec 2 Adélie immatures. Ils n’ont semble-t-il pas abouti à un consensus et sont repartis chacun de leur côté après quelques minutes de vifs échanges. Scène très amusante.


- Des petits rorquals nous ont fait le plaisir de venir se promener autour de l’île des Pétrels, l’occasion pour nous de les observer à maintes reprises, de près, de loin, sous tous les angles…


- La nuit progresse à la vitesse grand V… Comme le ciel est parfois dégagé, nous passons en « vigilance aurore », les personnes qui travaillent de nuit sont chargées de téléphoner au 112 (numéro regroupant toutes les personnes intéressées) si une aurore australe est observée… En attendant, nous profitons de magnifiques levers de lune…


- L’hiver se rapproche… Il commence à faire moins chaud (j’ai rajouté doudoune et sous-gants, voire tour du cou et pantalon coupe-vent à ma tenue estivale) et les glaçons sont de plus en plus nombreux autour de l’île, ce qui nous permet d’observer les Weddell évoluer avec aisance au milieu des multiples morceaux de glace, c'est splendide…


Je vous laisse sur un paysage de fin d’après-midi, un jour où la lumière était aussi belle que ce début d’hivernage.